Antennes-relais : les nouveaux seuils adoptés au Conseil de Paris

Posté le : 24 octobre 2012 par Fabrice Godeau Aucun commentaire

PARIS (Sipa) — Le Conseil de Paris a adopté mardi en fin d'après-midi la nouvelle charte de la téléphonie mobile qui fixe les niveaux maximum d'exposition de la population aux ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais.

Le texte a été adopté à l'unanimité moins une abstention, a indiqué son rapporteur, l'adjoint Mao Peninou.

Cette nouvelle charte, négociée entre la Ville de Paris et les opérateurs, fixe un niveau maximal d'exposition de 5 volts par mètre (V/m) pour la 2G et la 3G, et de 7V/m pour la future 4G, le futur réseau de 4e génération.

Les élus Europe Ecologie-Les Verts et Apparentés (EELVA) ont voté pour la charte, qu'ils jugeaient pourtant "nécessaire mais pas suffisante". "Il vaut mieux avoir une charte plutôt que rien mais elle ne va pas assez loin", a indiqué à Sipa Sylvain Garel, coprésident du groupe EELVA au Conseil de Paris.

Les élus écologistes, qui militent pour un abaissement du seuil à 0,6 V/m, ont négocié l'ajout de trois vœux à la charte: un bilan de l'exposition de la population aux ondes provoquée par la 3G, une contribution de la Ville au lancement d'OndesParif, qui mesurera l'exposition aux radiofréquences comme Airparif à la pollution et l'adoption d'une loi au niveau national pour abaisser la limite à 0,6 V/m, a précisé M. Garel.

Une proposition de loi sera déposée début 2013 au Parlement par les élus EELV. La loi actuelle, qui date de 2002, définit des valeurs limites d'exposition du public aux radiofréquences comprises entre 41 et 61 V/m pour les antennes relais.

Le mode de calcul de la charte parisienne a changé: désormais c'est le pic pour chaque antenne-relais qui est retenu et non plus une mesure moyenne pour la journée. "La baisse des communications la nuit faisait baisser les moyennes", a noté Sylvain Garel. "Nous connaîtrons mieux les niveaux d'expositions du public pendant la journée".

En 2011 l'Organisation mondiale de la santé a classé les ondes électromagnétiques comme "agents peut-être cancérigènes pour l'homme". En France, l'Agence nationale pour la sécurité sanitaire (Anses) a créé un groupe de travail "radiofréquences et santé" pour suivre l'évolution des données scientifiques dans ce domaine. Un premier rapport est attendu début 2013.

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