Moins de vingt ans après l’arrivée du mini téléphone portable, le smartphone, qui permet à la fois de téléphoner et de naviguer sur internet, est déjà en passe de détrôner son illustre prédécesseur. En 2012, 46% des ventes en téléphonie seront des smartphones. L'appareil continue de faire son trou dans le milieu professionnel.
Téléphoner dans la rue ne suffit plus. Toujours avides d’information, les consommateurs ont aussi besoin de surfer pour s’informer, à toute heure et quel que soit l’endroit où ils se trouvent.
Bataille entre Google, Apple et Samsung
Porté par le succès fracassant des produits Apple, le smartphone, ce petit téléphone intelligent qui a mis le web dans toutes les mains, a fait, en cinq ans, une percée impressionnante sur le m arché de la téléphonie mobile.
S’il ne s’est pas encore taillé la part du lion du segment, encore dominé par les appareils de marque Samsung, cela ne saurait tarder : en 2012, 46% des ventes en téléphonie seront des smartphones (la part était à 35% en 2011), indique aujourd’hui une enquête réalisée par le cabinet de recherche IHS iSuppli. Fin 2011, la part du marché du smartphone en Europe a déjà atteint 45%.
En 2016, les prévisions anticipent un volume de vente de 67,4% sur le marché mondial. Autant dire que le téléphone portable classique va progressivement disparaître des rayons au cours de cette décennie, à moins d’un incroyable retournement du marché.
Car le smartphone n’a pas qu’une dimension ludique : il séduit de plus en plus les professionnels et les entreprises. Aujourd’hui, 11% des travailleurs français en utiliseraient un dans le cadre de leurs fonctions, surtout les chefs d’entreprise mais aussi les itinérants (comme les commerciaux) ou encore les spécialistes du marketing et de la relation client.
Le smartphone au boulot
Les opérateurs français commercialisent essentiellement aujourd’hui les marques Apple, Samsung, Nokia, Acer, LG et Sony Ericsson.
L’appétence très aiguisée des marques pour ce créneau extrêmement prometteur s’est traduite par la récente bataille judiciaire entre Apple et Samsung, le premier accusant le second d’avoir violé ses brevets.
En filigrane, il s’agit d’un duel à couteaux tiré entre Apple et Google : si le premier dispose de son propre système d’exploitation, d’autres appareils utilisent Android, le programme géré par Google.