Dimanche soir, Mozilla avait invité les journalistes dans un hôtel de Barcelone pour dévoiler son Firefox OS dont il parle depuis longtemps. Ce dernier a été accueilli assez froidement par un public légèrement circonspect.

Mozilla a annoncé pour l’occasion le support de quatre constructeurs (ZTE, LG et Alcatel, plus Huawei plus tard dans l’année) et de nombreux grands opérateurs à travers le monde. Pour Mozilla, il s’agit de répéter une scène qu’il connaît bien, c’est-à-dire proposer un produit ouvert, efficace et innovant.

Pourtant, c’est bel et bien d’innovations que Firefox OS semble manquer. S’il se veut une réelle alternative à Android pour les constructeurs, il est vrai qu’il est encore plus ouvert que le système de Google. Pour le moment, l’engouement semble limité même si Mozilla mise sur l’essor de la technologie HTML5 pour encourager les développeurs à se pencher sur la plateforme qui a pourtant un avantage : se passer des applications pour mettre l’accent sur les « webapps ».

Pour l’utilisateur final non-technophile, ceci ne fera pas réellement de différences. Et c’est donc sur l’interface utilisateur que Mozilla aurait dû insister : comme on peut le constater, cette dernière reste très banale, sans réel intérêt. Encore une fois, il faudra attendre de voir comment l’écosystème va évoluer.

Firefox OS pour les marchés émergents

Firefox OS s’appuie toutefois sur les services Here de Nokia (cartographie, navigation, transports en commun) et propose un Firefox Market dont aucun détail concernant le business model n’a encore filtré.

Pour le moment donc, pas d’affolement. D’autant plus que l’OS du fureteur rouge ne devrait pas pointer son nez dans nos contrées avant quelques mois encore. Le Brésil, la Colombie, la Hongrie ou la Pologne devraient être les premiers à en profiter. Dans l’hexagone, les opérateurs se disent « intéressés » mais n’ont pour l’instant pas donné suite.